Titres Titres
- Trump mise officiellement sur XRP via un nouvel ETF crypto
- Évolutions récentes : les mouvements européens et la stratégie MiCA
- Une intégration plus étroite avec le secteur bancaire
- Atouts techniques et financiers du XRP
- Enjeux réglementaires et perspectives
- Quels défis pour XRP dans sa quête institutionnelle ?
- Une crypto entre deux mondes : opportunités et décisions
Récemment, XRP suscite un regain d’intérêt sur les marchés crypto avec des évolutions notables : hausse de son cours, rumeurs d’investissements de Donald Trump, et avancée stratégique en Europe avec une demande de licence MiCA. Quels sont les véritables atouts de ce jeton, et jusqu’où l’entreprise peut-elle profiter de sa position au sein des institutions financières ?
Trump mise officiellement sur XRP via un nouvel ETF crypto
Le 8 juillet 2025, un dépôt auprès de la SEC a officialisé l’intégration de XRP dans le futur ETF « Crypto Blue Chip » lancé par Trump Media & Technology Group, en partenariat avec Crypto.com. Le jeton y représentera jusqu’à 2 % des actifs, aux côtés de Bitcoin et Ethereum déjà évoqués dans notre précédent article consacré au sujet. Solana et Cronos y occuperont d’ailleurs eux aussi une petite position.
Cette initiative marque un tournant stratégique clair : en s’associant à des plateformes crypto reconnues, Trump renforce la légitimité des actifs numériques dans les circuits financiers traditionnels. Bitcoin dominera l’ETF avec 70 % de l’exposition, suivi d’Ethereum (15 %), tandis que XRP fait partie des quelques jetons choisis pour leur potentiel de stabilité et d’adoption institutionnelle.
L’annonce a contribué à une hausse notable du cours de XRP, soulignant l’impact direct des décisions politiques et financières sur les marchés cryptographiques. Elle confirme aussi une orientation plus favorable de l’équipe Trump vis-à-vis des actifs numériques, à la veille de l’élection présidentielle.
Évolutions récentes : les mouvements européens et la stratégie MiCA
À la fin avril 2025, Ripple Payments Europe S.A. s’est officiellement immatriculée à Luxembourg, marquant une implantation institutionnelle concrète dans l’UE. Cette démarche est suivie d’une annonce majeure : Ripple « a annoncé son intention de demander une licence pour les Marchés en Crypto-Actifs (MiCA) » pour renforcer sa présence sur le marché européen.
Un porte-parole a affirmé que l’objectif est d’ »atteindre la conformité MiCA », reconnaissant « des opportunités significatives » pour un accès harmonisé aux 27 États membres. Cette stratégie s’inscrit dans un mouvement fort de régulation des cryptos en Europe, où MiCA vise à uniformiser les protections, la garde, et la supervision des actifs crypto.
Une intégration plus étroite avec le secteur bancaire
Ripple n’est plus uniquement un acteur crypto : en parallèle, elle projette de devenir un acteur financier classique. L’entreprise vise désormais des licences bancaires aux États‑Unis, notamment des « national trust bank charters », pour proposer des services tels que la conservation d’actifs et le traitement des paiements à grande échelle.
Cette trajectoire se confirme avec l’acquisition du réseau de crédit Hidden Road (1,25 milliard $), censée renforcer les liens avec les acteurs traditionnels et accroître la pénétration institutionnelle, soutenant un modèle hybride entre blockchain et finance classique.
Atouts techniques et financiers du XRP
Sur le plan technologique, le XRP Ledger (XRPL) propose des transactions quasi-instantanées, avec des frais inférieurs à 0,0001 XRP et une architecture autorisant une liquidité interbancaire et un règlement en temps réel, ce que n’offre pas pleinement la blockchain Ethereum.
Un papier académique de décembre 2023 démontre que les AMM (Automated Market Makers) intégrés directement au protocole XRPL affichent une meilleure synchronisation des prix et moins de slippage que sur Ethereum, ce qui intéresse les acteurs financiers actifs en DeFi.
Enjeux réglementaires et perspectives
- Obtention de la licence MiCA à Luxembourg pour couvrir 450 millions de consommateurs ;
- Accès à une conformité européenne complète avant fin 2025, date de mise en application de MiCA ;
- Extension aux licences bancaires aux États‑Unis pour offrir des services de garde et paiements institutionnels.
Cette feuille de route place Ripple – et par extension XRP – à un croisement stratégique entre crypto et finance traditionnelle, avec une crédibilité accrue auprès des régulateurs et investisseurs institutionnels.
Cette initiative illustre la volonté d’unifier les standards crypto et bancaires, pour offrir des solutions transfrontalières robustes.
Brad Garlinghouse, CEO de Ripple, expliquait en mai 2025 lors de l’annonce de l’enregistrement luxembourgeois
Quels défis pour XRP dans sa quête institutionnelle ?
La victoire judiciaire partielle obtenue en juillet 2023 par Ripple (le jeton XRP n’est pas un « titre » dans les ventes publiques), reste semée d’embûches : un juge américain a rejeté fin juin 2025 un accord de règlement avec la SEC, révélant que 728 M$ de ventes institutionnelles avaient violé la législation.

Enfin, la popularité de XRP reste tributaire d’un vrai adoption par les banques traditionnelles. Or, seules quelques-unes comme Santander ou Kotak Mahindra l’utilisent dans des produits ciblés, soit un nombre limité si on compare aux plus de 300 banques mondiales envisagées en 2018.
Une crypto entre deux mondes : opportunités et décisions
XRP occupe aujourd’hui une position unique, à cheval entre marché crypto et structure financière traditionnelle, renforcée par :
- la régulation européenne MiCA propice ;
- une stratégie américaine pro‑crypto sous Trump ;
- des innovations technologiques éprouvées sur XRPL.
L’avenir de XRP ne dépend plus uniquement de son cours ou de spéculations, mais aussi de sa capacité à transformer ces ponts en services réels, bancaires et institutionnels, tout en maîtrisant les défis réglementaires. Vous êtes-vous déjà demandé comment un actif blockchain comme XRP pourrait devenir un élément central d’un système financier hybride ? Son évolution en Europe et aux États‑Unis sera probablement décisive pour répondre à cette question.