Titres Titres
- Les bases actuelles : positionnement et chiffres-clés
- La décennie à venir : des prévisions enthousiastes mais contrastées
- Perspectives sur la capitalisation boursière : des chiffres records en vue
- Les relais de croissance hors automobile : l’énergie, la robotique et l’IA
- Risques majeurs : dépendance à l’innovation et intensification de la concurrence
- L’évolution de l’action Tesla au regard des modèles financiers
- Facteurs humains et sociaux : gouvernance, incertitudes et leadership
- Se projeter au-delà des chiffres : et si la valorisation dépassait le simple cadre automobile ?
Quel avenir se profile pour le leader des véhicules électriques et de l’innovation technologique ? Alors que l’action Tesla demeure l’un des symboles les plus suivis de la Bourse mondiale, beaucoup s’interrogent sur sa trajectoire à dix ans. De nouveaux relais de croissance, une concurrence redoutable et l’évolution rapide du secteur invitent à envisager plusieurs scénarios pour 2030 et 2035.
De combien Tesla pourrait-elle peser en capitalisation boursière ? Quelles technologies bouleverseront sa performance en Bourse ? Les prochaines lignes répondront à ces questions pour vous aider à vous projeter dans l’avenir du géant californien.
Les bases actuelles : positionnement et chiffres-clés
À l’horizon 2025, Tesla affiche une capitalisation boursière comprise entre 700 et 900 milliards de dollars, avec une action fluctuante entre 200 $ et 280 $ selon la volatilité du marché. Cette valorisation impressionnante témoigne de la confiance, mais aussi des exigences croissantes à l’endroit de l’entreprise, qui fait face à une intensification de la concurrence mondiale.
Selon la société d’analyse Sorel Energies, l’évaluation de Tesla intègre déjà une grande partie de cet optimisme, ce qui explique un ratio cours/bénéfices encore très élevé pour le secteur automobile.
Les marchés boursiers attendent de Tesla une croissance continue du chiffre d’affaires, que ce soit via ses activités traditionnelles (voitures électriques, batteries), ou via de nouveaux relais tels que l’IA, la robotique ou encore les énergies renouvelables.
La décennie à venir : des prévisions enthousiastes mais contrastées
Les experts du marché dessinent aujourd’hui une fourchette particulièrement large pour l’action Tesla à l’horizon 2035, en fonction de la capacité du groupe à concrétiser ses ambitions. Certaines sources, comme l’analyste Ben Kallo (Baird), estiment que l’action pourrait atteindre entre 1 400 $ et 3 000 $ si les jalons prévus dans la dernière feuille de route sont respectés ; ce potentiel reposerait sur la réussite des robotaxis, l’expansion dans l’énergie et l’émergence de modèles abordables.

StockScan affiche même une moyenne de 3 612 $ par action en 2035, soit une hausse de plus de 700 % par rapport au niveau de 2025. Ce scénario s’appuie sur une diversification accrue du chiffre d’affaires et une adoption massive de solutions autonomes par les consommateurs.
Perspectives sur la capitalisation boursière : des chiffres records en vue
Pour calculer une valeur boursière potentielle à 2035, beaucoup d’observateurs prennent en compte la dilution actionnariale et les plans de rémunération incitatifs d’Elon Musk. Selon certaines estimations relayées par Bloomberg et Yahoo Finance, si Tesla remplit tous les critères de performance, la capitalisation pourrait dépasser les 5 500 milliards de dollars en 2035, et dans le scénario le plus ambitieux proposé par le dernier plan de rémunération, atteindre 8 500 milliards de dollars !
À titre de comparaison, la capitalisation actuelle des plus grandes entreprises mondiales (Apple, Microsoft) évolue autour des 3 000 milliards. Cela place Tesla dans une perspective de doublement, voire de triplement de la taille de ces géants d’ici dix ans – sous réserve d’une croissance spectaculaire et ininterrompue. En résumé, cela donne :
- Capitalisation record visée : 8 500 milliards $ si tous les objectifs sont atteints ;
- Prévisions médianes : entre 5 000 et 5 500 milliards $ selon MarketWatch et Benzinga ;
- Croissance nécessaire du chiffre d’affaires supérieure à 12 % par an sur dix ans, avec une hausse des marges nettes.
Les relais de croissance hors automobile : l’énergie, la robotique et l’IA
Avec l’essor des marchés de l’énergie verte, du stockage stationnaire et de l’automatisation, Tesla voit désormais la majorité de son potentiel futur hors du simple secteur automobile. Selon une analyse de McKinsey, la conduite autonome pourrait générer entre 300 et 400 milliards de dollars de revenus à l’horizon 2035, avec Tesla bien placée pour saisir une part significative de cette manne.
L’avenir de Tesla ne se joue plus seulement sur la route, mais dans chaque foyer, chaque entreprise, chaque réseau électrique.
Elon Musk, conférence mondiale de l’IA, août 2025
Le projet Optimus (robotique grand public) et la montée en puissance des batteries domestiques et industrielles figurent parmi les axes les plus prometteurs, tant en termes de croissance que de marges futures. Cette diversification sur fond d’IA protège Tesla contre une banalisation du véhicule électrique, où la concurrence chinoise est déjà féroce.
Risques majeurs : dépendance à l’innovation et intensification de la concurrence
Même avec des perspectives de croissance impressionnantes, Tesla demeure exposée à plusieurs risques majeurs :
- baisse de sa part de marché dans l’automobile (13 % de recul des livraisons en 2025 sur certains segments) ;
- pression sur les marges (baisse de près de six points de marge brute entre 2024 et 2025) ;
- réglementations changeantes (crédits ZEV, fiscalités différenciées) ;
- innovation concurrentielle.
L’entreprise doit réaliser une montée en gamme en matière logicielle et d’abonnements pour compenser la raréfaction de la rentabilité sur ses lignes historiques de production de véhicules.
L’évolution de l’action Tesla au regard des modèles financiers
La valorisation future dépendra aussi de la façon dont le marché actualise les profits futurs de Tesla. Début 2025, l’action s’échange à près de 171 fois les bénéfices anticipés, alors que la moyenne du secteur est autour de 30 à 40 : tout resserrement de ce multiple, sauf si la croissance explose, pourrait causer des fluctuations importantes. Pour maintenir une action à plus de 3 000 $, il faut à la fois une croissance à deux chiffres, une conquête massive de nouveaux marchés et une résilience sur le cœur de métier.

Plusieurs analystes insistent sur la nécessité d’une montée en puissance régulière des marges nettes, tout en misant sur la réussite des branches énergétiques et logicielles, désormais centrales dans la stratégie du groupe.
Facteurs humains et sociaux : gouvernance, incertitudes et leadership
La personnalité d’Elon Musk et sa fidélisation via des plans de rémunération colossaux (jusqu’à 1 000 milliards de dollars sur 10 ans si tous les jalons sont franchis) sont indissociables de la projection sur la valorisation à long terme.
Ce facteur humain, parfois vecteur de volatilité, reste difficile à quantifier mais joue un rôle clé dans l’attractivité du titre, d’autant que l’entreprise parie sur lui pour maintenir sa trajectoire exceptionnelle.
Le leadership visionnaire, la capacité à innover et à attirer les talents seront déterminants pour concrétiser les scénarios les plus optimistes, dans une industrie marquée par l’accélération constante du progrès et la montée en puissance de puissances rivales.
Se projeter au-delà des chiffres : et si la valorisation dépassait le simple cadre automobile ?
Imaginer la valeur de Tesla en 2030 et 2035 revient donc à envisager un conglomérat technologique, où la frontière entre automobile, énergie, intelligence artificielle et robotique devient de plus en plus floue. Plusieurs institutionnels invitent à évaluer l’entreprise comme une plateforme, capable de générer des flux croissants via l’IA, la maintenance à distance ou l’orchestration des réseaux électriques intelligents.
Ce changement de paradigme ouvre des perspectives uniques pour la rentabilité, mais exige aussi une vigilance permanente sur les mutations structurelles, l’acceptation sociétale de l’autonomisation des machines, et la régulation du secteur.
La décennie à venir offrira plus d’opportunités que jamais aux investisseurs avisés, tout en exigeant une analyse constante des innovations, de la concurrence et des mutations économiques globales. Pour qui souhaite anticiper, agir reste la meilleure façon de ne pas subir le futur.