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L’investissement en cartes Pokémon, une nouvelle classe d’actifs à explorer

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Depuis près de trente ans, Pokémon s’est imposé comme la franchise la plus rentable de l’histoire du divertissement, avec plus de 147 milliards de dollars de revenus cumulés, devant Star Wars, Marvel ou encore Hello Kitty. Né en 1996 au Japon, l’univers des cartes à collectionner connaît aujourd’hui une seconde jeunesse, dopée par la nostalgie et par un marché de l’investissement en pleine structuration.

Mais les cartes Pokémon peuvent-elles réellement constituer une opportunité patrimoniale durable, ou ne s’agit-il que d’un phénomène spéculatif passager ? Décryptage suite à la publication de cette vidéo sur la chaîne YouTube de finary.

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Un marché à mi-chemin entre passion et actif financier

À l’image des cartes de sport américaines, collectionnées depuis plus de cent ans et dont certaines atteignent plusieurs dizaines de millions d’euros, les cartes Pokémon commencent à être perçues comme une classe d’actifs à part entière. L’indice PWCC 500, qui suit l’évolution du marché, a progressé de 94 % de plus que le S&P 500 sur les dix dernières années. Cet écart illustre l’intérêt croissant des investisseurs pour cet univers longtemps cantonné aux enfants.

Les comparaisons avec les grandes marques de luxe ou avec l’art contemporain reviennent régulièrement. Selon plusieurs experts, le potentiel de croissance reste important, notamment parce que Pokémon fête bientôt ses 30 ans en 2026, un anniversaire qui devrait susciter un regain d’attention médiatique et commerciale.

Ce quelques chiffres clés illustrent l’engouement pour le phénomène :

  • 8 % des adultes en France déclarent collectionner activement des cartes Pokémon ;
  • la dépense mensuelle moyenne dépasse 100 €, soit plus de 1 200 € par an ;
  • la valeur moyenne des collections est passée de 2 500 € en 2021 à 3 500 € en 2025, soit une hausse de 25 % en quatre ans.

Le boom de 2020-2021 et le rôle des influenceurs

Le premier grand coup d’accélérateur est survenu pendant la pandémie. Le confinement, les chèques de relance aux États-Unis et l’épargne excédentaire ont incité des millions de personnes à redécouvrir leurs passions d’enfance. Les crypto-millionnaires, en quête de diversification, se sont tournés vers les cartes Pokémon, amplifiant l’effet de rareté sur certaines éditions.

La montée en puissance du marché des cartes Pokémon n’a rien d’anecdotique, elle traduit la rencontre entre une culture populaire et une logique patrimoniale.

Éric Larchevêque, entrepreneur et investisseur, conférence sur l’investissement alternatif, 2023

L’impact médiatique a été considérable lorsque Logan Paul a acheté un Pikachu Illustrator pour 5,3 millions de dollars en 2021. Cet influenceur mondial a fait basculer les cartes Pokémon du statut de niche à celui de phénomène de masse. En 2022, une carte Pikachu Illustrator gradée PSA 10 s’est ainsi vendue 4,5 millions d’euros, confirmant la tendance.

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Des exemples de valorisation spectaculaires

La période récente a vu certaines cartes atteindre des progressions impressionnantes. Une carte Magikarp est passée de 100 € à 1 500 € en un an, tandis qu’un Dracaufeu a vu sa valeur multipliée par 16 entre 2019 et 2024. À titre de comparaison, le cours d’Apple sur la même période a été multiplié par 4.

Les produits scellés offrent également des opportunités. Une palette de l’édition Évolution Céleste, achetée 200 € la boîte, se revend aujourd’hui autour de 100 000 € pour l’ensemble. Les boosters connaissent eux aussi des écarts de prix notables : 1,50 € pour un pack japonais, 5 € pour un pack anglais, 7 € pour un pack français.

Un marché en surchauffe à l’approche des 30 ans

En 2024 et 2025, l’engouement s’est intensifié. La perspective des 30 ans de Pokémon en 2026 alimente une dynamique spéculative qui rappelle celle des cryptomonnaies : acheter la rumeur et revendre la nouvelle. Certains analystes estiment que le marché pourrait être proche d’une bulle, même si les fondamentaux restent solides.

Il n'y a pas d'âge pour jouer aux cartes Pokémon : cela constitue un investissement solide pour tout adulte en quête de diversification
Il n’y a pas d’âge pour jouer aux cartes Pokémon : cela constitue un investissement solide pour tout adulte en quête de diversification

De nombreuses plateformes structurent désormais ce marché : eBay, TCG Player ou encore Goldin soutiennent la liquidité des transactions. Les sociétés de gradation, comme PSA ou PCA, renforcent quant à elles la confiance des acheteurs, même si le coût d’une gradation peut atteindre plusieurs milliers d’euros pour une carte prestigieuse.

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Les bonnes pratiques pour investir sereinement

Investir dans les cartes Pokémon nécessite des connaissances précises. Les experts conseillent de se former en suivant les ventes terminées sur eBay, plutôt que les prix affichés, et en consultant régulièrement les analyses d’influenceurs spécialisés. Comprendre les différences entre cartes vintage, marché secondaire récent et produits primaires scellés est essentiel pour ajuster sa stratégie.

La protection des cartes joue aussi un rôle majeur. L’utilisation de sleeves, de boîtiers et le stockage en coffre sécurisé limitent les risques liés à la lumière ou aux sinistres. La gradation reste un passage incontournable pour les pièces de valeur : les cartes notées 10/10 concentrent souvent les hausses les plus significatives. Pour résumer, il faut donc :

  • éviter les précommandes frauduleuses sur des sites peu fiables ;
  • ne pas acheter au sommet d’un cycle euphorique ;
  • anticiper la fiscalité : environ 30 % de charges pour un auto-entrepreneur entre impôts, URSSAF et commissions plateformes.

Quelle place dans une allocation patrimoniale ?

Les cartes Pokémon sont considérées comme un actif exotique, à intégrer uniquement en marge d’un patrimoine déjà solide. La plupart des conseillers recommandent de ne pas dépasser quelques pourcents de son portefeuille total. L’exemple d’Alexandre Bois, collectionneur ayant consacré 60 à 70 % de son patrimoine à ces cartes, illustre le risque de sur-concentration.

L’essentiel reste de replacer cet investissement dans une stratégie globale diversifiée : constituer une épargne de précaution, investir dans l’immobilier et les actions avant de se tourner vers les cartes Pokémon. La liquidité doit également être prise en compte, certaines ventes pouvant nécessiter plusieurs mois avant d’aboutir.

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Vers un marché durable ou un feu de paille ?

L’avenir des cartes Pokémon comme investissement dépendra de leur capacité à conserver une valeur culturelle universelle tout en continuant à séduire les nouvelles générations. La diversification générationnelle, avec une arrivée progressive de collectionneuses, pourrait donner une nouvelle dimension à ce marché.

La question centrale demeure : les cartes Pokémon resteront-elles un simple effet de mode ou s’installeront-elles comme une composante stable des investissements alternatifs ? À chacun d’y répondre en fonction de sa tolérance au risque, mais une chose est certaine : l’alliance entre passion et finance transforme profondément la perception de ce qui peut devenir un actif.

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