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Google s’allie à Coinbase pour intégrer des paiements en stablecoins dans les applications d’IA

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Google propose un protocole ouvert pour que des agents d’IA puissent initier et recevoir des paiements, cartes et virements compris, avec un accent sur les stablecoins indexés sur des monnaies fiduciaires. Cette norme, baptisée « Agent Payments Protocol » (AP2), veut instaurer une confiance mesurable lorsque des logiciels achètent en votre nom : preuve du consentement, authenticité du bénéficiaire, traçabilité. Sommes-nous prêts à déléguer des transactions réelles à des agents autonomes ?

L’annonce s’appuie sur un partenariat avec Coinbase et une soixantaine d’acteurs des paiements et du Web3, de Mastercard à PayPal en passant par l’Ethereum Foundation. Coinbase apporte x402, une passerelle de paiements crypto pensée pour des échanges entre agents et conçue autour du code HTTP 402 « Payment Required ». Dans le même temps, l’écosystème des stablecoins connaît un regain de forme, avec une capitalisation agrégée proche de 285–300 milliards de dollars début septembre 2025, selon plusieurs relevés sectoriels.

Le cadre est donc posé : un protocole open source, des rails multiples (carte, virement temps réel, crypto), et des partenaires capables d’exécuter à l’échelle. La question suivante concerne l’impact pour les développeurs qui veulent brancher AP2 dans leurs produits : que change concrètement ce standard dans une application d’e-commerce ou de services ?

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Un langage commun pour les développeurs

AP2 propose des schémas d’intentions (« intents »), des modules d’authentification, des canaux de règlement et des preuves vérifiables qui encadrent chaque étape du paiement. Pour un agent d’IA, créer un panier, vérifier le commerçant puis déclencher le paiement devient une séquence standardisée, au lieu d’intégrations spécifiques à chaque processeur. Cette normalisation réduit le temps de mise en production et les divergences de sécurité entre implémentations.

Le rôle de Coinbase est clé côté stablecoins : avec x402, un agent paie un service via API sans compte ni session, en s’acquittant d’une requête à la volée en USDC. Ce modèle facilite les micro-paiements (API, contenus, services ponctuels) et la monétisation « à l’usage », tout en restant interopérable avec des rails traditionnels pour les paniers plus élevés. Pour les équipes techniques, l’enjeu est de garder une pile simple, auditable et prête pour des audits de conformité.

Pour celles et ceux qui construisent des produits, l’intérêt est double : raccourcir le « time-to-first-payment » et garantir des parcours maîtrisés dans des environnements hétérogènes (web, mobile, agents côté serveur). La courbe d’apprentissage se déplace des SDK maison vers une grammaire partagée entre acteurs.

Pourquoi les stablecoins s’imposent dans AP2

Les stablecoins servent de ponts rapides et prévisibles entre plateformes : un transfert s’exécute en minutes, parfois en secondes, avec des frais souvent inférieurs à 1 %. Dans une logique d’agent, ce différentiel de coût et de délai devient un avantage compétitif tangible, notamment pour des paiements récurrents ou des achats fragmentés.

Le contexte quantitatif renforce ce choix. Entre début 2025 et septembre 2025, les données agrégées du secteur font état d’une capitalisation passée d’environ 205 milliards à près de 285–300 milliards de dollars, et de volumes mensuels flirtant avec 3 000 milliards en août. Selon des agrégateurs de marché comme The Block ou CoinGecko, USDT et USDC dominent, tandis que les volumes on-chain se concentrent sur Ethereum et Tron.

Au-delà du commerce grand public, les banques testent des jetons de dépôt et des règlements interbanques sur des réseaux publics et privés. Ces expérimentations convergent avec l’idée de paiements « machine-à-machine » sûrs, en B2B comme pour des API monétisées.

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Sécurité, conformité et responsabilité

Donner à un agent la latitude d’acheter suppose des garde-fous : plafonds, journaux d’événements, preuves d’intention, contrôles d’authenticité. AP2 met l’accent sur l’ »accountability » transactionnelle et la séparation des rôles (qui décide, qui exécute, pour le compte de qui), afin d’éviter les achats non désirés et d’attribuer correctement chaque action.

Les attentes des régulateurs restent élevées. Au Royaume-Uni, des discussions récentes ont évoqué des plafonds de détention et des exigences de liquidité pour les émetteurs ; aux États-Unis et dans l’UE, les débats portent sur la protection du consommateur, la gestion des litiges et la transparence des réserves. La compatibilité d’AP2 avec KYC/AML, la preuve du consentement et l’audit ex post devient un critère d’adoption pour les grandes plateformes marchandes.

Point d’attention pour les responsables risques : la coexistence de rails carte, virement instantané et stablecoin exige des contrôles adaptés aux spécificités de chaque mode. Les métriques d’échec, de remboursement et de rétrofacturation devront être suivies par canal, afin d’ajuster les seuils d’activation ou de basculer dynamiquement vers l’option la plus sûre.

Cas d’usage : du panier « hybride » aux flux B2B

Des scénarios concrets émergent. Un agent compare des offres, constitue le panier, applique un budget quotidien, choisit carte ou stablecoin selon le coût et la latence, puis émet une preuve signée de l’achat. Pour des abonnements ou des consommables, l’agent renouvelle à l’échéance, en respectant des limites de dépenses et des règles métier (validation managériale, seuils de facture, taxes).

Dans le B2B, un agent peut orchestrer des commandes multi-fournisseurs : paiement d’acompte en carte pour débloquer la fabrication, solde en stablecoin à la livraison, avec conditions automatisées. Ce « mix » d’instruments optimise trésorerie et disponibilité tout en réduisant les frais transfrontaliers. Des intégrations dans les CRM et outils de facturation déclencheront ces paiements depuis un ticket ou une opportunité.

  • Pilotes marchands avec paniers « hybrides » (carte + stablecoin) sous 50 $, pour mesurer conversion et taux d’échec ;
  • Référentiels de preuves (intentions, identités, consentements) exportables en un clic pour audits internes et externes ;
  • Connexion à des « catalogues d’API » payables à la requête, où des agents règlent l’accès en 200 ms en USDC ;
  • Tableaux de bord unifiés qui comparent délai moyen de règlement, coût net et litiges par rail.
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Ce que disent les acteurs

La communication officielle insiste sur la confiance programmable et la collaboration ouverte avec l’industrie. Google met en avant un protocole commun destiné à éviter l’ »archipel » d’implémentations incompatibles, tandis que des partenaires technologiques publient des billets de soutien et des guides d’intégration.

AP2 est conçu pour permettre aux agents d’initier et de réaliser des paiements de manière sûre et vérifiable à travers des plateformes hétérogènes : en combinant des preuves d’intention, la vérification des contreparties et la compatibilité multi-rails, nous voulons accélérer une adoption responsable des achats pilotés par l’IA.

Billet d’annonce de Google Cloud, « Announcing Agent Payments Protocol (AP2) », 16 septembre 2025

Côté Coinbase, l’accent est mis sur l’exécution : x402 permet de monétiser des API et des contenus sans comptes ni sessions, avec une simple interaction HTTP. Pour les développeurs, cela signifie des intégrations plus légères et des parcours « pay-per-request » qui collent aux besoins des agents. Dans les médias spécialisés, plusieurs observateurs notent que l’ouverture du protocole attire un large éventail de partenaires dès le démarrage.

Les indicateurs à suivre dans les trois prochains mois

Pour évaluer l’impact réel d’AP2, surveillez quelques marqueurs concrets : nombre de marchands actifs, taux de conversion par mode de paiement, litiges et remboursements, géographies couvertes. Des annonces « hors dollar » (euro, livre, franc suisse) serviraient de test d’internationalisation, tout comme l’arrivée d’émetteurs supplémentaires de stablecoins réglementés.

Selon les agrégateurs de données de marché, la capitalisation des stablecoins tourne autour de 285–300 milliards de dollars début septembre 2025, avec un mois d’août qui aurait frôlé 3 000 milliards de dollars de volumes. Si ces tendances se confirment, les agents d’IA pourraient capter une fraction des règlements en ligne, d’abord sur des paniers modestes, puis sur des flux B2B récurrents.

Pour les équipes produit, le défi immédiat consiste à instrumenter la « preuve » autant que le paiement : journaliser les intentions, tracer l’agent et la contrepartie, exposer des reçus vérifiables. Ces éléments conditionneront l’acceptation par les directions financières et la satisfaction utilisateur.

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passer du concept au pilote

Si vous avez une application transactionnelle, ciblez un cas d’usage clair, des limites strictes et des métriques de succès (conversion, coût par transaction, délai). Un pilote AP2 avec x402 sur un périmètre restreint permet de mesurer la valeur sans créer de dette technique excessive. En parallèle, préparez des processus de remboursement et de litige par rail pour garder la confiance.

Si vous êtes côté métier, cartographiez les dépenses récurrentes où l’automatisation libère du temps : abonnements, réassort, achats unitaires à faible montant. Fixez un plafond quotidien par agent, une politique de preuves et un calendrier de revue. À l’heure où Google et Coinbase poussent une norme ouverte, votre avantage viendra de votre capacité à tester tôt, à partager les enseignements et à standardiser ce qui marche.

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