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Comment repérer un « shitcoin » et pourquoi il vaut mieux les éviter

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La finance décentralisée (DeFi) a vu émerger une multitude de tokens ces dernières années. Si certains d’entre eux jouent un rôle structurant au sein de protocoles établis, un grand nombre n’ont aucune utilité réelle. Dans le jargon de l’écosystème crypto, on les appelle communément des « shitcoins » : des jetons souvent créés sans finalité technique claire, principalement destinés à profiter de la spéculation.

Qu’est‑ce qu’un « shitcoin » dans l’univers crypto ?

Un « shitcoin » est un token dépourvu de valeur d’usage concrète. Il ne soutient aucun protocole fonctionnel, ne donne accès à aucun service, et n’est généralement ni gouverné par une communauté active ni audité techniquement. Sa présence repose quasi exclusivement sur une dynamique spéculative de court terme.

Ces jetons sont souvent lancés rapidement, avec une communication axée sur le « buzz », une mascotte humoristique, ou des promesses vagues. Leur existence peut être éphémère, avec des volumes artificiellement gonflés et une volatilité extrême.

Comment reconnaître un shitcoin en quelques signes

Il existe plusieurs indicateurs qui permettent d’identifier un token à très haut risque. Parmi les plus fréquents :

  • Aucune documentation technique ou whitepaper crédible ;
  • Pas de développeurs identifiés ou actifs ;
  • Distribution très concentrée entre quelques portefeuilles ;
  • Présence massive sur les réseaux sociaux sans usage concret ;
  • Rendements promis déconnectés de toute logique économique.

Ces critères ne garantissent pas à eux seuls qu’un projet est frauduleux, mais ils soulignent un manque de transparence ou de solidité technique. Leur combinaison doit inciter à la prudence.

La promesse de gains rapides : un piège fréquent

De nombreux tokens de ce type attirent les utilisateurs en jouant sur l’appât du gain. Des messages viraux, des promesses d’enrichissement rapide, ou la promotion par des influenceurs peuvent donner l’illusion d’une opportunité rare. Dans la majorité des cas, la hausse initiale des prix repose sur des mécanismes artificiels : achats coordonnés, faible liquidité, ou campagnes marketing temporaires.

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Ce type de stratégie spéculative est souvent qualifié de « pump and dump » : une minorité d’acteurs organise une montée rapide du prix par des achats coordonnés, attirant l’attention du public, avant de vendre massivement pour réaliser un profit. Ce schéma laisse de nombreux participants en difficulté une fois la phase de déclin amorcée.

Exemple typique de schéma « pump and dump » : envolée rapide du prix suivie d’un effondrement brutal
Exemple typique de schéma « pump and dump » : envolée rapide du prix suivie d’un effondrement brutal

Un risque élevé, rarement mesuré à sa juste valeur

Investir dans des jetons sans usage revient à s’exposer à une perte quasi totale du capital engagé. Le manque de liquidité peut même rendre la revente impossible. Selon une étude de Coin Metrics (2024), plus de 70 % des tokens lancés sur Ethereum entre 2021 et 2023 ont vu leur activité disparaître dans les six mois suivant leur création.

En l’absence de supervision réglementaire, les recours sont limités en cas d’abus, de vol ou d’escroquerie. Des projets peuvent disparaître en quelques heures après avoir vidé les fonds (« rug pull »), sans qu’aucune entité responsable ne soit identifiée.

Les biais cognitifs à l’origine de décisions risquées

Le sentiment de « rater le coche » ou de ne pas avoir investi au bon moment dans un projet à forte hausse alimente souvent des décisions impulsives. Ce biais de regret postérieur pousse certains à entrer tardivement sur des tokens volatils, dans l’espoir d’une répétition improbable de performances passées.

D’autres biais entrent en jeu : l’effet de halo (croire qu’un token populaire est forcément sérieux), le biais de confirmation (chercher des informations qui vont dans le sens de son espoir de gain), ou encore l’effet de groupe (agir comme la majorité sans analyse).

Il est essentiel de comprendre que la volatilité extrême ne crée pas des opportunités durables, mais expose à des pertes immédiates

Caroline Malcolm, responsable crypto chez Chainalysis

Reconnaître ces mécanismes psychologiques permet d’adopter une posture plus critique face aux promesses exagérées.

Pourquoi éviter les shitcoins permet d’adopter une approche plus saine

Écarter les jetons sans utilité n’a pas pour but de prédire les performances de marché, mais de réduire l’exposition à des risques mal maîtrisés. Rester en dehors de certains projets n’est pas une erreur, mais un choix de prudence justifié par l’absence de fondements techniques ou communautaires.

Il est parfois plus pertinent d’observer, d’apprendre, et de comprendre les logiques sous-jacentes aux projets solides, sans céder à la pression sociale ou au sentiment d’urgence dicté par la volatilité des prix.

Adopter une démarche rationnelle et informée aide à préserver ses choix d’exposition sans se laisser emporter par des cycles émotionnels ou des narratifs trompeurs.

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1 avis sur « Comment repérer un « shitcoin » et pourquoi il vaut mieux les éviter »

  1. Super intéressant, merci pour ces infos.
    Il est vrai que ça peut être tentant quand on voit des +350% sur du Fartcoin, mais le nom en lui-même ne fait pas très sérieux…
    Je reste donc à l’écart 😅

    Répondre

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