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- Que se passe-t-il maintenant ?
- Pourquoi Poilievre gagnera, tôt ou tard
- 1. Une stratégie gagnante : fonctionner sur des principes, pas sur des données de sondage
- 2. Le courage de promouvoir Bitcoin est considéré comme un leadership
- 3. Soutien aux jeunes
- 4. Accident de naissance et de culture
- 5. L’hostilité envers le Parti libéral augmente
- 6. Le NPD socialiste perd du soutien
- 7. Le clivage Est/Ouest réduit le soutien électoral, est uniformément réparti
- Conclusion
Ceci est un éditorial d’opinion de Jesse Willms, un journaliste canadien de Bitcoin.
Dans une victoire époustouflante, Pierre Poilievre a reçu 68% des premiers points de vote pour devenir le chef du Parti conservateur du Canada, devenant ainsi le premier Bitcoiner franc à le faire.
« La victoire a non seulement dépassé les attentes les plus folles de la campagne Poilievre, mais – à l’exception notable de la course à la direction de 2013 qui a élu Justin Trudeau à la tête du Parti libéral – elle se classe comme l’une des victoires à la direction les plus importantes parmi tous les grands partis de l’histoire du Canada. », a noté le National Post.
Ce n’est qu’un jour après avoir été élu chef du Parti conservateur du Canada que Poilievre a subi sa première attaque de la part de l’actuel premier ministre du Canada, Justin Trudeau. Se référant probablement au soutien de Poilievre à Bitcoin comme « irresponsable », Trudeau tweeté:
« Nous nous sommes efforcés de travailler avec tous les parlementaires au fil des ans, et nous continuerons de le faire. Mais nous dénoncerons également les idées économiques douteuses et irresponsables, car les Canadiens méritent un leadership responsable. Dire aux gens qu’ils peuvent se retirer de l’inflation en investissant dans des crypto-monnaies n’est pas un leadership responsable.
Que se passe-t-il maintenant ?
Bien qu’il soit clair qu’il y a un combat sans limites, renversant et traînant entre Poilievre et Trudeau, le moment exact n’est pas clair.
Le premier ministre Trudeau reçoit sans aucun doute de nombreux conseils sur le moment de se rendre aux urnes. S’il choisit de le faire le plus tôt possible – en exerçant son pouvoir de déclencher des élections fédérales avant la date limite du 4 octobre 2025, conformément à la Loi électorale du Canada – le flot de scandales qui l’a suivi pourrait prendre fin plus rapidement. Et si le vote intervient plus tôt que tard, Trudeau pourrait éviter d’avoir à se présenter devant une enquête judiciaire sur son utilisation de la Loi sur les mesures d’urgence pour contrôler ce qui s’est avéré être une manifestation pacifique.
Il est généralement considéré comme préférable pour les titulaires de convoquer des élections lorsque l’économie se redresse et que l’inflation diminue, mais ces tendances peuvent être difficiles à prévoir. En tout cas, le Les libéraux ont un accord avec le NPD socialiste pour obtenir de l’aide sur tout vote de défiance jusqu’au printemps 2025, s’ils ont besoin de l’utiliser.
Trudeau pourrait décider d’attendre pour déclencher des élections, car il pourrait croire qu’il est possible que les Canadiens se lassent de Poilievre et de ses députés.
Peu importe quand le vote sera appelé, à mon avis, le gagnant sera probablement Poilievre.
Pourquoi Poilievre gagnera, tôt ou tard
1. Une stratégie gagnante : fonctionner sur des principes, pas sur des données de sondage
« La politique fédérale canadienne n’est pas toujours une course au centre, mais c’est généralement le cas », a noté le journal national The Globe And Mail. « M. Poilievre est devenu leader en visant sans vergogne autre chose qu’un milieu modéré. Contrairement à son prédécesseur Erin O’Toole, il a donné tous les signes indiquant qu’il envisageait de continuer à résider.
La sagesse conventionnelle suggère que la majorité des Canadiens sont des électeurs modérés et intermédiaires et qu’il est donc logique que les partis politiques visent le milieu. Tous les partis estiment qu’il est stratégiquement judicieux de se rapprocher le plus possible du centre politique, et donc de faire correspondre les données des sondages d’opinion.
Avec sa victoire retentissante, Poilievre a ignoré les données des sondages et a simplement opté pour un programme, qui comprend l’adoption du bitcoin, auquel il croit, donnant aux électeurs quelque chose à quoi aspirer.
2. Le courage de promouvoir Bitcoin est considéré comme un leadership
Poilievre a mené une campagne pour la liberté du gouvernement, mais aussi pour l’argent gratuit – que les gens devraient être libres d’investir et d’utiliser le bitcoin a été sa position.
Le calendrier de la campagne de six mois – de mars à septembre – a coïncidé avec une baisse du prix du bitcoin que les opposants ont utilisé pour dépeindre Poilievre comme irresponsable (lors d’un débat télévisé, un rival à la direction l’a accusé d’avoir trompé les personnes âgées vulnérables qui se tenaient perdre de l’argent à cause de ses conseils).
Contre l’avis des membres du parti, Poilievre, à son crédit, n’a jamais renoncé, malgré les coups des conservateurs qui estimaient qu’ils pouvaient facilement gagner sans compliquer les choses avec le bitcoin, en particulier dans le marché baissier actuel. (Même le bitcoiner le plus dévoué pourrait dire: « Eh bien, ce n’est peut-être pas le moment ni le lieu. »)
Il a refusé de tergiverser et cela lui a peut-être valu le respect des électeurs potentiels qui pensent qu’ils pourraient ne pas être d’accord avec lui, mais au moins il s’en tient à ses armes.
3. Soutien aux jeunes
Les organisateurs du parti conservateur ont été plus que surpris par les milliers de jeunes qui se sont inscrits et ont voté pour Poilievre.
La politique canadienne, comme dans de nombreux pays, est généralement réservée aux retraités qui ont beaucoup de temps libre et c’est le dernier endroit où vous vous attendez à trouver des foules de jeunes.
Une source proche de la campagne Poilievre reste surprise de voir que l’engagement de Poilievre sur les réseaux sociaux s’est traduit par des interactions réelles, en particulier avec un groupe d’âge plus jeune.
Les sondages des derniers mois ont montré que les jeunes électeurs abandonnaient de plus en plus les libéraux pour les conservateurs pour la première fois, avant même que Poilievre ne devienne le chef conservateur.
« Je pense que nous ne faisons qu’effleurer la surface … sur la façon dont sa capacité à accéder aux jeunes a finalement contribué à sa victoire », a déclaré Michael Solberg, associé de la société canadienne de relations publiques New West Public Affairs, selon le National Post. « Son jeu de médias numériques est plus fort que même celui du premier ministre et du gouvernement du Canada, avec toutes leurs ressources et leur argent. »
4. Accident de naissance et de culture
La politique fédérale canadienne est compliquée par le fait que de nombreux votes proviennent de francophones vivant au Québec, ce qui signifie qu’il n’est pas impossible, mais peu probable, qu’un candidat unilingue puisse gagner dans cette province.
Bien qu’il ait grandi en Alberta, Poilievre, avec un nom francophone, parle couramment le français, presque une exigence pour gagner un vote national au Canada.
Bien qu’il ne soit pas québécois, Poilievre a remporté la majorité des votes au Québec et est susceptible de gagner gros lors de toute élection future.
5. L’hostilité envers le Parti libéral augmente
Il est difficile d’imaginer un scénario où le Parti libéral pourrait récupérer son avance dans les sondages. Même sans l’acrimonie autour du convoi de camionneurs et les questions sur l’utilisation de la Loi sur les mesures d’urgence, la prochaine campagne sera la quatrième consécutive pour Trudeau.
« La prochaine campagne sera certainement la dernière de Trudeau. L’histoire suggère que ce sera une bataille difficile. Sir Wilfrid Laurier a été le dernier premier ministre sortant à obtenir un quatrième mandat consécutif » (en 1917), a déclaré un observateur.
6. Le NPD socialiste perd du soutien
Le NPD est généralement considéré comme le parti de la classe ouvrière, mais la collecte de fonds suggère un changement de soutien parmi certains travailleurs canadiens.
Selon certains observateurs, en concluant un accord avec Trudeau pour maintenir le gouvernement au pouvoir jusqu’en 2025, le chef du NPD a scellé son sort et probablement celui de son parti lors de tout vote à venir.
7. Le clivage Est/Ouest réduit le soutien électoral, est uniformément réparti
L’aliénation du centre du Canada s’est accrue dans les provinces de l’Ouest du Canada, en particulier en Alberta, qui a son propre parti politique qui se présente pour l’indépendance du Canada.
En raison du soutien de Poilievre au convoi de camionneurs et de la perception que les libéraux de Trudeau sont un parti de l’Est du Canada, il y avait probablement plus que d’habitude l’intérêt de l’Ouest canadien pour la récente campagne.
Les électeurs de l’Ouest ont manifesté un intérêt presque sans précédent pour le récent vote et cela se poursuivra probablement lors des prochaines élections fédérales.
Conclusion
En politique comme dans la vie, la stratégie évidente n’est pas forcément celle qui gagne.
En prenant la grande route au lieu du milieu de la route et en courant sur ce en quoi il croit, Poilievre bouleverse la normalité de la politique canadienne.
Comment cela affectera-t-il le résultat des prochaines élections fédérales?
À mon avis, il serait prudent de parier votre bitcoin sur Poilievre.
Ceci est un article invité de Jesse Willms. Les opinions exprimées sont entièrement les leurs et ne reflètent pas nécessairement celles de BTC Inc ou de Bitcoin Magazine.
Source https://bitcoinmagazine.com/culture/pierre-poilievre-brings-bitcoin-to-canada
