L’approbation finale a atterri sur le cadre réglementaire de la MiCA après de longues périodes de réflexion. Mais au lieu d’optimisme, les nouvelles récentes suscitent plus d’inquiétudes.
Mandat d’identification cryptographique
Les marchés des crypto-actifs (MiCA), introduits pour la première fois en 2022, ont pris une décision finale le mardi 16 mai. Le cadre réglementaire très attendu de l’UE a été approuvé par les ministres des finances et entrera en vigueur en 2024.
L’Union européenne a franchi une étape importante dans la réglementation des actifs avec l’approbation finale par le conseil du cadre MiCA dont la publication est prévue en février.
La législation révolutionnaire, conçue pour établir une approche normalisée des crypto-monnaies dans toute l’UE, a subi des retards et a été reportée au mois d’avril.
Cependant, un élément clé de la loi MiCA a suscité des controverses à la suite de l’annonce.
Le document juridique, intitulé « RÈGLEMENT DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL relatif aux informations accompagnant les transferts de fonds et certains crypto-actifs et modifiant la directive (UE) », impose une obligation d’identification pour toutes les transactions cryptographiques effectuées dans les limites du 27 États membres de l’UE.
Afin de garantir le bon fonctionnement des systèmes de paiement et de faire face au risque d’activités illégales, il est proposé de vérifier si les informations sur la personne qui envoie ou reçoit de l’argent sont correctes.
Ce mandat d’identification ne serait requis que pour les transferts d’argent individuels supérieurs à 1 000 EUR.
Nouvelles règles pour les utilisateurs de crypto dans l’UE
Les exceptions incluent les transferts liés à d’autres qui dépasseraient 1 000 EUR, les transferts impliquant des espèces ou de la monnaie électronique anonyme, ou les situations où il existe des soupçons raisonnables de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme.
L’objectif est d’équilibrer la prévention des activités illégales et le maintien d’un système de paiement pratique et efficace.
La récente décision de l’Union européenne créera des défis supplémentaires pour d’autres pays, en particulier pour le Royaume-Uni et les États-Unis. Cette décision devrait avoir davantage d’impact sur les États-Unis en raison des incertitudes réglementaires existantes.
La loi MiCA, qui vise à protéger les investisseurs européens et à prévenir le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme liés à la cryptographie, devrait être mise en œuvre en 2024.
La ministre suédoise des Finances, Elisabeth Svantesson, a souligné l’importance de mettre en œuvre ces règles pour protéger les investisseurs européens et empêcher l’utilisation abusive de l’industrie de la cryptographie.
En janvier, les législateurs européens ont également proposé un plan fiscal crypto pour générer des fonds pour l’Union européenne. En vertu de la nouvelle loi MiCA, les entreprises souhaitant échanger, stocker et créer des crypto-monnaies et des pièces stables dans les États membres de l’UE doivent obtenir une licence.
Registre en conformité ?
À la lumière des nouvelles de MiCA, Ledger a publié sa dernière mise à jour pour son Nano X.
La nouvelle fonctionnalité – Ledger Recover – permet la récupération sociale des phrases de départ des utilisateurs. Il crypte les phrases de départ des utilisateurs en 3 fragments envoyés à 3 entités différentes. Les utilisateurs s’appuieront sur ces 3 entités pour reconstruire la graine s’ils veulent vérifier leurs identités.
La question soulevée par les utilisateurs concerne le cryptage de la phrase de départ par Ledger et sa transmission sans obliger l’utilisateur à ressaisir la phrase de départ lorsque la récupération sociale est activée.
Ledger est un portefeuille matériel populaire connu pour sa nature non dépositaire. La non-garde signifie que ni le fournisseur de portefeuille ni aucune autre partie ne doit avoir accès au portefeuille d’un utilisateur ou à ses informations.
Dans ce contexte, la communauté est naturellement sceptique quant à la capacité de Ledger à envoyer la phrase de départ, car cela soulève des inquiétudes quant à savoir si Ledger a secrètement stocké ces informations. CZ fait partie de ces sceptiques.
Le PDG de Binance a laissé un commentaire sarcastique, citant Ledger pourrait changer de direction.
Certains utilisateurs affirment que cela indique l’ajout par Ledger de la fonctionnalité de récupération sociale aux portefeuilles Nano X fabriqués précédemment plutôt qu’aux futurs.
En d’autres termes, il pourrait y avoir une porte dérobée cachée dans les lignes de portefeuille de l’entreprise, permettant le stockage de la phrase de départ. Ces soupçons soulignent la nécessité d’une clarification et d’une transparence supplémentaires de la part de Ledger concernant les mesures de sécurité et le traitement des données des utilisateurs.
Source https://blockonomi.com/eu-enforces-crypto-id-mandate-ledger-already-complies/