Titres Titres
- Les groupes du crime organisé en Asie du Sud-Est s’appuient de plus en plus sur les cryptomonnaies pour blanchir de l’argent, selon les Nations Unies.
- L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime affirme que les fournisseurs de services d’actifs virtuels (VASP) à haut risque dans la région ont joué un rôle essentiel dans le service aux entreprises criminelles.
- Les gouvernements ont du mal à réguler la croissance rapide des crimes liés à la cryptographie, entraînés par les syndicats du crime transnationaux.
Les syndicats du crime transnationaux en Asie du Sud-Est ont intensifié leur utilisation des crypto-monnaies pour des activités illicites, selon un nouveau rapport. Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), les groupes criminels, en particulier dans des régions comme le Mékong, ont profité des fournisseurs de services d’actifs virtuels (VASP) à haut risque pour blanchir des milliards de dollars chaque année. Malgré les efforts de réglementation du gouvernement, l’économie souterraine basée sur les cryptomonnaies se développe rapidement, ce qui ajoute aux défis de la lutte contre la cybercriminalité, la fraude et le crime organisé dans la région.
La crypto-monnaie dans les entreprises criminelles
Les réclamations de l’UNDOC s’inscrivent dans une nouvelle rapport« Transnational Organized Crime and the Convergence of Cyber-Enabled Fraud, Underground Banking and Technological Innovation in Southeast Asia: A Shifting Threat Landscape », dans lequel ils affirment que l’utilisation de la cryptomonnaie par les groupes criminels organisés en Asie du Sud-Est a explosé, en particulier en des régions comme le Cambodge, le Laos et le Myanmar.
L’ONUDC rapporte que les syndicats du crime se tournent vers des VASP sous-réglementés pour blanchir les produits du trafic de drogue, de la traite des êtres humains et de la cyber-fraude. Selon le rapport, ces VASP, opérant souvent dans des zones où la surveillance réglementaire est limitée, sont devenus un élément essentiel de l’écosystème criminel transnational. L’organisation a récemment rendu compte du utilisation accrue de l’USDT pour des opérations criminelles.
« Le boom des crypto-monnaies, combiné à la montée en puissance des VASP à haut risque, a créé une tempête parfaite pour le crime organisé », a déclaré un expert régional en sécurité. « Cela permet des transactions transfrontalières rapides, presque impossibles à retracer, ce qui rend le travail des forces de l’ordre beaucoup plus difficile. »
Les prestataires à haut risque alimentent la criminalité
Le rapport souligne que les VASP jouent un rôle essentiel en permettant aux réseaux criminels de déplacer des fonds illicites sans être détectés. En particulier, la région du Mékong est devenue une plaque tournante pour les VASP non réglementés, permettant aux groupes criminels de dissimuler l’origine des fonds volés. « Les criminels profitent de ces fournisseurs pour se livrer à toutes sortes de activités, du blanchiment d’argent à la cybercriminalité », prévient le rapport.
Cette croissance rapide de l’économie de la crypto-criminalité a non seulement accru les pertes financières, mais a également mis au défi les agences de réglementation de la région. Rien qu’en 2023, l’impact financier de la cybercriminalité en Asie du Sud-Est a été estimé entre 18 et 37 milliards de dollars, la majeure partie des recettes circulant via les canaux de crypto-monnaie.
Les gouvernements ont du mal à réagir
Les efforts visant à freiner l’utilisation des cryptomonnaies dans les entreprises criminelles ont eu un succès limité. Alors que plusieurs pays d’Asie du Sud-Est ont renforcé leurs réglementations, les groupes criminels ont déplacé leurs opérations vers des zones où les contrôles sont plus faibles. « Les lacunes réglementaires sont exploitées et le crime organisé s’adapte constamment », a ajouté un officier chargé de l’application des lois.
Malgré ces défis, les experts conviennent que sans une surveillance plus stricte des VASP, l’Asie du Sud-Est restera un foyer de criminalité cryptographique. Le rapport de l’ONUDC souligne la nécessité d’une coopération internationale renforcée pour combler les lacunes et freiner l’utilisation abusive des monnaies numériques dans la région.
Source https://fullycrypto.com/southeast-asian-criminals-increasing-crypto-use?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=southeast-asian-criminals-increasing-crypto-use