Titres Titres
Temps de lecture :
2
minutes
- Des officiers supérieurs du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique d’Iran sont impliqués dans le détournement d’environ 21 millions de dollars en cryptomonnaie.
- Ils auraient transféré des actifs numériques des comptes saisis de l’échange Cryptoland vers des portefeuilles personnels, puis les auraient liquidés pour en tirer un profit personnel.
- Des figures clés, dont Mehdi Hajipour et Mehdi Badi, auraient amassé d’importantes sommes grâce à ces transactions non autorisées.
Un Scandale Éclatant au Sein de l’IRGC
Un révélateur tournant éclaire les dérives au sein du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique d’Iran (IRGC) : des officiers de haut rang sont accusés d’avoir détourné près de 21 millions de dollars en cryptomonnaie sous prétexte de mener une enquête sur la corruption concernant l’échange Cryptoland. Tout comme des affaires semblables aux États-Unis et au Royaume-Uni, ces officiers auraient déplacé des actifs numériques des comptes saisis de Cryptoland vers leurs portefeuilles personnels, en réalisant des ventes non autorisées avec des bénéfices considérables. Les principaux acteurs de ce stratagème, tels que Mehdi Hajipour et Mehdi Badi, occupent des postes élevés au sein de la division de renseignement économique de l’IRGC, soulignant ainsi l’ampleur de ce vol.
Les Dérives de Cryptoland Dévoilées par la Justice
Au cœur de ce tumulte se trouve Cryptoland, une plateforme d’échange de crypto-monnaies qui a cessé ses activités après l’arrestation de son PDG, Sina Estavi, en mai 2021. Bien qu’il n’ait initialement fait l’objet d’aucune poursuite formelle, sa détention a incité plus de 51 000 investisseurs à déposer des plaintes, selon le média Mizan lié à la justice iranienne.
Les tensions ont augmenté après que, peu après l’arrestation d’Estavi, environ six milliards de tokens BRG—la cryptomonnaie native de Cryptoland—ont été transférés hors de son portefeuille avant que des allégations n’émergent. Des documents judiciaires récemment examinés par des experts révèlent que ces tokens ont ensuite été vendus par des officiers de l’IRGC, générant des dizaines de millions de dollars de profits illégitimes.
Démêler le Fil du Détournement
Un expert désigné par le tribunal a identifié Hajipour et Badi comme les figures centrales du détournement, avec des analyses de la blockchain confirmant que les portefeuilles contrôlés par Hajipour ont traité plus de 21 millions de dollars en tokens BRG. Avant ces transactions non autorisées, la valeur des biens de Hajipour était d’environ 10 milliards de rials (40 000 dollars), mais en seulement quatre mois, sa fortune a grimpé à 600 milliards de rials (14 millions de dollars), qu’il aurait utilisés pour acquérir des biens immobiliers de luxe, de l’or, et des véhicules haut de gamme.
En mars 2022, Hajipour a été arrêté lors d’une opération sous couverture des agents de contre-espionnage de l’IRGC. Il avait accepté un paiement de 10 000 dollars d’Estavi, qui croyait acheter ses tokens volés auprès d’un tiers—une identité fictive créée par Hajipour. Après son arrestation, Hajipour a été placé dans le quartier 66, un établissement réservé au personnel de l’IRGC.
L’Enquête S’Élargit
L’enquête a également mis en cause d’autres interrogateurs de l’IRGC, avec quatre autres suspects accusés de falsification de documents pour légitimer les transactions frauduleuses. Malgré la gravité de ces accusations, les détails concernant les peines des prévenus demeurent flous, à l’exception du rejet de l’appel de Hajipour en septembre 2022. En revanche, Estavi a été condamné à 15 ans de prison et à la restitution des fonds détournés, malgré les éléments de preuve suggérant que les officiers de l’IRGC avaient malmené l’argent des investisseurs.
Cette affaire met en lumière les préoccupations relatives à l’intégrité des enquêtes internes au sein de l’appareil sécuritaire iranien et soulève des inquiétudes quant au risque d’abus de pouvoir sous couvert d’efforts de lutte contre la corruption. Ce cas rappelle les agissements des anciens agents de la DEA et du Secret Service aux États-Unis, qui ont volé des millions de dollars en bitcoins lors de leurs enquêtes, ainsi que de l’agent de la British National Crime Agency qui, en 2017, a été accusé d’avoir volé 50 bitcoins durant une enquête sur la criminalité organisée en ligne.
Source https://fullycrypto.com/did-irans-revolutionary-guard-commit-a-21-million-crypto-heist?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=did-irans-revolutionary-guard-commit-a-21-million-crypto-heist