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Tout au long de 2021, nous avons vu une série d’interdictions de crypto en provenance de pays asiatiques. L’année dernière, certains pays ont décidé d’adopter le Bitcoin comme monnaie numérique légale, tandis que d’autres ont choisi d’interdire les investissements dans les crypto-monnaies.
Les décisions mondiales des décideurs politiques ont affecté le prix des principales crypto-monnaies. S’il est difficile de prédire ce qui se passera en 2022, certaines tendances semblent déjà visibles dans de nombreuses économies.
Cet article résumera ce que nous avons vu en 2021. En outre, il essaie de lire entre les lignes des informations notables sur les développements importants en 2022.
L’intervention chinoise
L’interdiction des opérations minières en Chine a été motivée par la nécessité de freiner toutes les activités qui ont bouleversé l’ordre financier du pays ces dernières années. Aux yeux du régulateur chinois, les crypto-monnaies semblent favoriser le blanchiment d’argent, la collecte de fonds illégale et d’autres activités criminelles.
La banque centrale chinoise applique son yuan numérique en brûlant toutes les crypto-monnaies émises par le secteur privé.
L’opération vise à rétablir le monopole d’État sur les paiements, que des entreprises privées comme Alibaba, Tencent et WeChat ont récemment mis en danger. La volonté de la Chine de maîtriser le secteur technologique vient de l’intention de ne pas perdre son influence sur le système financier national.
La politique russe
La banque centrale russe envisage diverses options pour bloquer les investissements dans les crypto-monnaies afin d’arrêter leur circulation. Toute initiative en ce sens devra passer par la Douma, le Parlement russe.
L’hostilité de la banque centrale russe envers le Bitcoin et les autres crypto-monnaies est liée au projet visant à émettre un rouble numérique.
Les risques de stabilité du système financier et la maîtrise de la volatilité pourraient inquiéter les décideurs russes. Les experts pensent que les autorités russes finiront par lier la crypto-monnaie d’État au commerce de sources d’énergie, telles que le pétrole et le gaz.
Que fait l’Inde ?
Le projet de loi sur la crypto-monnaie et la réglementation de la monnaie numérique officielle est une proposition de loi en cours de discussion au Parlement indien. Après divers ralentissements, le projet de loi a une connotation relativement modérée vers les crypto-monnaies.
Initialement définie comme un «projet de loi anti-crypto», la proposition semble être davantage orientée vers la réglementation des monnaies numériques plutôt que vers une interdiction complète. Les économistes indiens considèrent cette étape essentielle pour lancer une étude visant à créer une crypto-monnaie nationale.
Selon les décideurs indiens, la nouvelle législation a pour seul objectif de protéger les investisseurs et leurs revenus. Si le projet est approuvé dans sa version actuelle, il sera toujours possible d’échanger des crypto-monnaies.
Les directives gouvernementales visent en effet à introduire une série de paramètres que les échanges cryptographiques devront respecter pour fonctionner en Inde. Cependant, de nombreux élus au Parlement s’opposent fermement à cette loi, appelant à une interdiction totale des crypto-monnaies.
La situation apparaît donc encore quelque peu confuse dans le pays. Actuellement, la position indienne semble moins restrictive que celle de la Chine. Cependant, il est probable que la pression internationale modifie le texte final du projet de loi.
L’expérience CBDC
Les pays ci-dessus évoluent dans une direction commune. Par exemple, ils visent à décourager (ou interdire) le commerce de crypto-monnaies classiques au profit de monnaies numériques centralisées.
Bien que ce concept ne plaira pas à ceux qui soutiennent la puissance de la technologie de blockchain décentralisée, de nombreux pays travaillent dans ce sens. Techniquement, dans ce cas, on parle de CBDC (ou « Central Bank Digital Currency »).
CBDC est un concept relativement nouveau, mais la phase exploratoire et expérimentale est déjà bien avancée. Pensez, par exemple, au Kazakhstan : les citoyens kazakhs pourront ouvrir des comptes bancaires et effectuer des transactions avec des crypto-monnaies.
Le projet pilote vise à impliquer une série de banques dans la circulation d’une CBDC, créant ainsi le premier échange cryptographique national officiel. Ce n’est pas une exception en Asie. L’Ouzbékistan est en avance sur le gouvernement kazakh, créant le portail numérique UzNEX déjà en 2020.
La tendance crypto politique de 2022
La tendance initiée par les décideurs asiatiques dans l’univers de la cryptographie semble être relativement simple. Le monde attend avec impatience de voir comment le yuan numérique se comportera pendant les Jeux olympiques d’hiver de Pékin.
Les consommateurs pourront utiliser la nouvelle monnaie à diverses fins pendant l’événement. Cela représentera la première adoption massive d’une monnaie numérique centralisée lors d’un événement sportif grand public.
Il sera intéressant de voir si une monnaie numérique centralisée aura autant de succès que d’autres crypto-monnaies populaires. De plus, de grandes économies comme l’Inde et la Russie sont curieuses de savoir ce qui va se passer à Pékin. Enfin, ils tireront leurs propres conclusions politiques importantes.
