Course à l’Adoption : Seules les Blockchains Ultra-Rapides Triompheront !

La vitesse n’est pas simplement un défi pour la blockchain : c’est le facteur décisif qui déterminera son adoption ou son obsolescence. Si le Web3 n’arrive pas à offrir une expérience aussi fluide que celle à laquelle les utilisateurs s’attendent, peu importe le degré de découverte ou d’innovation de ses solutions.

Les données actuelles de développement sont révélatrices : selon le Dashboard Builder Energy de a16z, qui suit les efforts des créateurs de crypto, le développement d’infrastructure représente environ un cinquième de l’activité totale, avec plus d’un tiers de cette activité concentrée sur les projets Layer 1 et Layer 2. La majorité de ces projets visent à offrir des vitesses de transaction élevées sans les frais exorbitants qui en découlent, soulignant que la scalabilité et les temps de traitement restent des contraintes majeures pour l’industrie.

Du Trading à la Finance Décentralisée (DeFi)

La demande pour le trading on-chain est en plein essor. Selon le rapport annuel sur l’état de la crypto de a16z, les échanges décentralisés (DEX) représentent désormais 10 % du trading total de crypto-monnaies sur le marché, une évolution remarquable par rapport à il y a quatre ans, lorsque les échanges centralisés (CEX) dominaient le marché à 100 %.

Par ailleurs, la valeur totale verrouillée (TVL) dans la DeFi a franchi la barre des 100 milliards de dollars pour la première fois depuis 2021, et les analyses projettent une poursuite de cette expansion, avec une croissance estimée à 45 % CAGR jusqu’en 2032. Le marché reconnaît de plus en plus les avantages du trading on-chain, transparent et peer-to-peer, par rapport à l’opacité des systèmes centralisés.

Cependant, le Web3 ne se mesure pas dans un vide économique ; le système financier traditionnel ne reste pas immobile. Pour que les plateformes de trading on-chain attirent les utilisateurs du TradFi, elles doivent offrir rapidité, expérience utilisateur sans accroc et fiabilité, comparables à celles de plateformes comme Robinhood ou Fidelity. La réalité est que la blockchain ne pourra jamais égaler la vitesse brute des serveurs centralisés du TradFi – la physique, la latence et la nature décentralisée rendent cela impossible. Cependant, Web3 a un avantage qui ne se mesure pas en millisecondes, mais en termes de confiance, de finalité et de finance programmable, des éléments que les systèmes traditionnels peinent à offrir.

Des Studios de Jeu Investis

Bien que le secteur du jeu ait connu des pics d’intérêt avec des succès comme Axie Infinity et NBA Top Shot, l’adoption à long terme reste compliquée. Cette année, Ton émerge comme un centre névralgique pour les jeux basés sur la blockchain, illustré par des succès viraux tels que Hamster Kombat, Notion et Catizen. Ces tendances montrent que la blockchain peut introduire de nouvelles couches de propriété et des incitations économiques dans le domaine du jeu, mais un succès viral n’implique pas nécessairement une durabilité à long terme.

La véritable opportunité réside dans la liquidation instantanée des actifs, une propriété authentique des joueurs et des économies sans autorisation, mais seulement si la technologie blockchain parvient à fonctionner à des vitesses comparables à celles des serveurs de jeux traditionnels. Si des retards de transaction ou des frais élevés freinent l’expérience de jeu, le Web3 risque de rester une simple nouveauté plutôt qu’une révolution, un projet de niche au lieu d’un bouleversement fondamental dans l’industrie.

Le Besoin de Blockchains à Haute Vitesse

Pour que la blockchain puisse répondre aux cas d’utilisation à forte demande tels que le trading on-chain et le gaming, l’industrie a besoin de véritablement scalable, réseaux à haute vitesse capables d’égaler l’expérience fluide du Web2. L’ascension rapide de Solana illustre la demande pour des espaces de bloc rapides et économiques, mais ses difficultés en termes de disponibilité mettent en lumière le défi de fournir une vitesse scalable sans compromis. Même les solutions Layer 2 d’Ethereum, bien qu’elles améliorent la vitesse et l’efficacité des coûts, introduisent leurs propres défis, notamment en matière d’interopérabilité et de fragmentation.

La direction est prometteuse, mais le temps presse. L’infrastructure blockchain doit évoluer suffisamment rapidement pour tenir les promesses du Web3 avant que les géants du Web2 n’absorbent ses meilleures idées. La vitesse est essentielle, mais elle ne suffit pas à elle seule. L’objectif véritable n’est pas seulement de rivaliser avec les performances du Web2 ; il s’agit de bâtir une fondation trustless, ouverte et composable que le Web2 ne pourra jamais répliquer.

À propos de l’auteur
Tristan Dickinson est le Directeur Marketing chez exSat Network, une couche de docking pour Bitcoin. En tant qu’exécutif de marketing dynamique et visionnaire, Tristan apporte une vaste expérience des secteurs bancaire, des services financiers, du Web3 et de la technologie.