Comment FTX est passé de milliards à 600 000 $ lors de sa liquidation

Le processus de mise en faillite de FTX a commencé, dirigé par le nouveau PDG de la société, John Ray. Après que Sam Bankman-Fried, fondateur et ancien PDG de l’entreprise ait quitté ses fonctions et son poste, Ray a repris les rênes de l’entreprise en faillite.

Dans le passé, Ray a dirigé d’autres entreprises à travers leurs processus de faillite et de liquidation, y compris le géant de l’énergie Enron. L’actuel PDG de FTX a des décennies d’expérience dans le domaine, mais il a tout de même été choqué par l’état de la plateforme d’échange de crypto à son arrivée.

FTX perd des milliards dans les fonds des utilisateurs, le nouveau PDG est incrédule

Selon une déclaration déposée auprès du tribunal américain des faillites du Delaware, Ray a raconté son expérience avec d’autres entreprises en faillite, avec des entités liées à des activités criminelles, etc. Cependant, le PDG de FTX pense que cette affaire pourrait être la pire dont il ait été témoin dans sa carrière. Ray a écrit:

Jamais dans ma carrière je n’ai vu un échec aussi complet des contrôles d’entreprise et une absence aussi complète d’informations financières dignes de confiance comme cela s’est produit ici. De l’intégrité compromise du système et de la surveillance réglementaire défectueuse à l’étranger, à la concentration du contrôle entre les mains d’un très petit groupe d’individus inexpérimentés, peu avertis et potentiellement compromis (…).

L’effondrement de FTX a pris l’industrie par surprise. Avant d’arrêter les opérations et de déposer le bilan, l’échange de crypto et sa branche commerciale, Alameda Research, étaient perçus comme certaines des entités les plus rentables de l’espace naissant.

Selon la déclaration, cette perception était loin de la réalité. La société n’a pas réussi à mettre en œuvre la transparence et à auditer son bilan, a utilisé les fonds de ses clients à leur insu et a accordé des avantages spéciaux à la branche commerciale d’Alameda.

En ce sens, Ray affirme que les informations financières fournies par FTX et Sam Bankman-Fried sont compromises et indignes de confiance. L’ancien PDG fera l’objet d’une enquête, incluant d’autres parties.

Comme le montre le graphique ci-dessous, Ray affirme que la juste valeur des actifs numériques de FTX est d’environ 659 000 $. Les investisseurs évaluaient cette société à 32 milliards de dollars avant les événements qui ont conduit à son effondrement, et il pourrait s’agir de l’un des pires cas de faillite de la cryptographie et de l’industrie financière.

Sam Bankman-Fried prend des milliards à ses entreprises

Le document déposé auprès du tribunal indique les motifs d’une éventuelle condamnation pénale. Ray affirme que Sam Bankman-Fried et d’autres hauts responsables de FTX ont contracté des milliards de prêts auprès de la société. Ces prêts sont évalués à plus de 7 milliards de dollars. Ray a déclaré :

Le groupe FTX ne maintenait pas de contrôle centralisé de sa trésorerie. Les défaillances procédurales de la gestion de la trésorerie comprenaient l’absence d’une liste précise des comptes bancaires et des signataires des comptes (…). Le groupe FTX n’a ​​pas tenu de livres et de registres appropriés, ni de contrôles de sécurité, en ce qui concerne ses actifs numériques.

En outre, le groupe FTX aurait utilisé les fonds de l’entreprise pour acheter des maisons, des objets personnels et d’autres actifs pour ses employeurs et « conseillers ». Les informations financières classifiées, y compris les clés privées qui protégeaient les fonds des clients, étaient partagées via des canaux non sécurisés, comme les comptes de messagerie personnels. Ray a écrit:

(…) l’absence de réconciliation quotidienne des positions sur la blockchain, l’utilisation de logiciels pour dissimuler l’utilisation abusive des fonds des clients, l’exemption secrète d’Alameda de certains aspects du protocole d’auto-liquidation de FTX.com (…).

Le document de Ray compte plus de 40 pages et raconte l’histoire d’une entreprise et d’un PDG qui ont rencontré des politiciens et des régulateurs américains de haut rang sous la bannière de «l’altruisme efficace». Tout faisait partie d’une campagne de marketing, selon Bankman-Fried lui-même, pour attirer de nouveaux utilisateurs et continuer son jeu.