Fin d’une Époque : La SEC abandonne son action contre Ian Balina
Ian Balina, l’icône des offres initiales de pièces (ICO) de 2017 et 2018, a récemment annoncé que la Securities and Exchange Commission (SEC) avait retiré les accusations portées à son encontre. En tant que figure emblématique du mouvement ICO, Balina a contribué à faire de nombreux millionnaires en promouvant des projets qui ont connu des augmentations spectaculaires de leurs valeurs lors de leur introduction sur le marché. Cependant, son implication dans l’ICO Sparkster, qui a rencontré de graves problèmes, a attiré l’attention de la SEC, entraînant une série de conséquences juridiques.
Sparkster : L’ICO aux promesses brisées
Sparkster, présenté comme une plateforme logicielle décentralisée, a vu le jour en 2018, avec Balina en tête d’affiche pour le promouvoir. Il a éveillé l’enthousiasme des investisseurs, promettant des gains considérables après une période de verrouillage d’un an. Cependant, dès la fin de cette période en juin 2019, Balina a exprimé ses doutes : “J’espère juste ne pas perdre d’argent sur Sparkster, pour être honnête”, a-t-il avoué dans une vidéo.
Ce que les investisseurs ne savaient pas, c’est que Balina avait conclu un accord lui permettant de bénéficier d’un bonus de 30% sur son investissement de 5 millions de dollars. Lors du lancement de Sparkster, le projet s’est effondré, enregistrant une chute vertigineuse de 92% dès son premier jour. Les investisseurs, déçus, ont alors tourné leur colère contre Balina, lui reprochant son rôle dans la promotion du projet. Celui-ci avait tenté de se retourner contre les dirigeants de Sparkster, mais sans suite tangible.
Balina acquitté : Un retour au calme ?
Ainsi, plus de trois ans après l’échec de Sparkster, Balina a été accusé d’avoir participé à une offre non enregistrée de jetons SPRK, les autorités lui reprochant des pratiques trompeuses. Les allégations évoquent son manque de transparence quant à la rémunération reçue pour la promotion de ces jetons.
Balina, qualifié d’investisseur et promoteur d’actifs numériques, aurait omis de déclarer la compensation reçue de l’émetteur tout en faisant la promotion publique des jetons.
Malgré ces accusations, les détails de l’affaire sont restés flous pendant plusieurs mois, jusqu’à ce que Balina annonce sur les réseaux sociaux : “🚨 L’AFFAIRE SEC ABANDONNÉE. NOUS AVONS GAGNÉ.”
Un tournant dans l’univers des ICO
Le même jour où les accusations contre Balina ont été levées, Sparkster a conclu un accord avec la SEC. Sans admettre de faute, son PDG, Sajjad Daya, a accepté d’annuler les jetons restants, de demander leur retrait des échanges, et de publier l’ordre de la SEC sur les réseaux sociaux de l’entreprise. En outre, Sparkster a dû faire face à des pénalités financières significatives, atteignant 30 millions de dollars.
Cette somme représente la totalité des ETH levés lors de l’ICO, que Daya n’a pas pu encaisser avant l’effondrement du marché. Au moment de la vente des jetons, il ne parvenait à récupérer que 900 000 dollars, un coup dur pour l’entreprise.
Cette affaire met en lumière les défis réglementaires auxquels font face les ICO et pose la question cruciale de la transparence dans un secteur en constante évolution. L’histoire de Balina et Sparkster pourrait bien servir de point de référence dans l’analyse de l’avenir des ICO et de leur encadrement réglementaire.
Source https://fullycrypto.com/sec-drops-case-against-ian-balina?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=sec-drops-case-against-ian-balina